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Soumis Poupée - Munch à Metz

En complément de l’interview de Maîtresse Julia, dominatrice à Metz et co-organisatrice de L’Oasis de Kléonia, Poupée partage son témoignage captivant sur le Prologue de cet événement. Entre convivialité, performances artistiques marquantes et échanges bienveillants, cette soirée a été un véritable succès. De l’intensité du show de Maîtresse Thaïs à l’exploration des jeux autour de la cire et du fouet, ce récit met en lumière l’esprit inclusif et audacieux de cette première édition, prometteuse d’un avenir riche pour l’Oasis.
Témoignage de : Soumis Poupée
temoignage

Ma Maitresse, Maitresse Saylie, autoritaire, cérébrale et érotisée me propose de participer à des événements.

Elle m’impose ensuite d’un rédiger un compte rendu. Voici celui du Prologue de l’oasis qui s’est déroulé à Metz le vendredi 11 octobre 2023.

Le Prologue de l’Oasis par Poupée.

Chemise noire, pantalon noir, un dernier regard dans le miroir, tout est ok. Direction Metz et le Prologue de l’Oasis, Munch & Play organisé par Maîtresse Julia, Eons Whips et Klélia 666.

Une petite rue obscure, un peu de lumière filtre d’une porte ouverte. C’est là. Une rapide vérification et j’entre. Supervisé par Maîtresse Julia, l’accueil au vestiaire est des plus chaleureux. Je me sens tout de suite chez moi. A ma gauche le bar, à ma droite l’escalier qui descend au sous sol.

A gauche toute! J’aperçois Maîtresse Thaïs au bout de la salle, à côté du stand de son ami tatoueur. La salle est bondée et les participants discutent joyeusement, rient ensemble, s’interpellent. L’ambiance est amicale et détendue.

Enfin devant Maîtresse Thaïs. Elle m’empoigne la barbe, et je la gratifie d’un baise-main à genoux.
« Quel plaisir de vous revoir.  » Nous discutons de la soirée et du show qu’elle va donner. Elle est accompagnée de Mich Mich et de deux autres soumis. L’un filmera sa performance, l’autre est celui qui a eu la chance de l’accompagner au Femdom Ball à Londres.

Pendant qu’une première fessée résonne, je descends au sous-sol. C’est une belle et vaste pièce voûtée, totalement remise à neuf. Un parfait écrin pour le show et les jeux qui vont suivre. Remonté au bar, je vais attendre le spectacle en sirotant une bière et en regardant travailler le talentueux tatoueur. Une hirondelle old school orne bientôt le poignet d’une jeune femme dans la plus grande décontraction, tout en restant totalement professionnel.

Bientôt l’heure. Je redescends pour être aux premières loges. Ça fait si longtemps que je rêve d’assister à un de ses shows. Les spectateurs affluent. Maitresse Thais aussi est descendue avec Mich Mich. Quelques derniers réglages. Tout le monde est là. Maîtresse Julia demande le silence.

Musique.

Sombre et gothique, elle emplit tout le caveau. Seule la scène est encore éclairée, nimbée d’une lumière rouge. Mich Mich est à quatre pattes dans l’ombre. Maîtresse Thaïs se juche à genou sur son dos et le guide vers le cercle de lumière. Son maquillage dark est superbe, sa tenue magnifiquement sexy. La métamorphose est totale, instantanée. Une déesse de la domination est parmi nous ce soir, chevauchant son soumis tel un titan. D’un geste de la main, elle le guide à droite, à gauche, puis le stoppe. Elle pose un pied à terre, descend gracieusement de sa monture. Elle se recule, se débarrasse du voile qui la couvrait, nous fait face. Elle nous regarde avec intensité, brandit son fouet, hiératique. Bientôt elle le fait claquer en l’air, en direction du public. Mich Mich s’est redressé, à genoux, bras en croix. Le fouet claque toujours. Elle s’approche de lui lentement, les premiers coups s’abattent sur son dos. Petit à petit la danse du fouet s’emballe. Telle une ballerine sadique, elle tourne lentement autour de sa proie, de droite, de gauche, se rapproche encore. Les impacts se font plus forts, plus sonores, le font frémir. Une accalmie. Elle rectifie la position de son souffre-douleur, lui fait mettre les bras au dessus de la tête. Le ballet barbare reprend. Toujours au rythme de la musique, le fouet s’abat encore plus fort. Maintenant, la lanière s’enroule autour de son torse à chaque fois. Je le vois tressaillir, le visage crispé, stoïque. Les derniers coups lui arrachent un gémissement étouffé. Elle s’approche de la barre de pole danse, et en une seconde s’envole en tournoyant sans cesser de faire claquer son fouet vers nous. Un audacieux retourné, la voici renversée, la tête en bas, maniant toujours son fouet. Elle se rétablit, et soudain se laisse glisser jusqu’au sol, se reçoit sur les cuisses en un quasi grand écart.

Toujours gracieusement, elle se relève, quitte la barre, s’empare d’une bougie allumée. Sa danse se fait plus sensuelle, plus langoureuse. Elle brandit la bougie, la fixe du regard, se cambre, l’incline doucement et les premières gouttes de cires s’étalent sur son bras tendu. Elle se déhanche lentement, suis le rythme de la musique maintenant plus douce. La cire continue de tomber, ruisselle sur ses bras, sa cuisse, ses épaules. La voilà constellée d’éclaboussures violettes. Comme en extase, elle continue de se mouvoir lascivement, versant toujours plus de cire sur sa peau nue, la bougie brandie au dessus d’elle, hypnotisée par les flammes. En un ultime mouvement, elle renverse la tête, s’offre à la cire. Une première goutte tombe sur sa joue. Une autre. Et encore une autre. La cire macule ses joues, ses lèvres, elle tire la langue et une pluie de cire la recouvre d’une gangue violette, telle la conclusion d’un rituel primal. Silence total dans le public, puis un tonnerre d’applaudissements résonne. Quelle belle performance, quel incroyable final. Son triomphe est mérité, le public conquis. Elle se redresse, sourit, remercie, explique la démarche qui sous tend sa performance, la dualité entre douleur et sensualité.

La bâche et les bougies sont à notre disposition. Mich Mich est un parfait pédagogue, patient et précis dans ses explications sur la sécurité et le maniement des bougies. Bientôt, nombreux sont ceux qui veulent essayer, tendent leurs bras. Maîtresse Thaïs se moque de moi, elle sait que je ne suis pas un novice. Mais l’enthousiasme est contagieux, et une jeune soumise ne tarde pas à me verser de la cire sur le bras. Encore quelques conseils sur la manière de racler la cire collée sur la peau, et je me retourne pour découvrir une domina entrain de recouvrir de cire le dos de son soumis tandis que celui-ci, à ses pieds, lèche avec application le cuir de ses bottes. Et finalement, la jeune soumise offre aussi son dos à la cire que lui verse un ami.

Je remonte. L’ambiance s’est encore réchauffée. Une soumise maintenue en travers d’une table reçoit quelques coups de lanière sur les fesses. Au bar, un soumis se fait griffer le dos par une créature androgyne toute zippée de vinyle, comme sortie de Blade Runner. Pendant ce temps, assis face à elle, son soumis offre son sexe emprisonné dans une cage de chasteté au talon aiguille de Maîtresse Thaïs, leurs deux regards aimantés l’un à l’autre dans une osmose où plus rien ne semble exister qu’eux. L’intensité de leur connexion est palpable, émouvante. Je retourne au caveau. Les jeux sont lancés. Une soumise se fait fouetter longuement. Son maître utilise deux petits fouets avec des gestes souples, d’une grande fluidité. Elle ne cesse de frissonner, tressaillir quand les lanières se font plus mordantes. Un spectacle envoûtant qui me retient de longues minutes. Au sol une domina ligote son soumis dans différentes positions. Tops et subs ne cessent d’aller et venir. Une maîtresse passe, entraînant son soumis en laisse. Je remonte une dernière fois, il va être temps de partir. Pendant que de nouveau bruit de fessée retentissent, je découvre que Maîtresse Thaïs a malicieusement céllophané son soumis sur sa chaise, son verre de bière dans les mains, sans qu’il puisse en boire. Je lui redit tout le plaisir que j’ai eu à la revoir, combien j’ai apprécié son show et les émotions qu’il à fait naître en moi. Puis, elle m’empoigne à nouveau la barbe et me voila à genou pour un dernier baise-main.

C’est l’heure de partir. Je quitte à regret ce bel endroit cette belle ambiance. Je n’ai vu que des personnes heureuse d’être là, toutes bienveillantes entre elles et s’amusant sans arrière pensée, tops, subs, trans genres, gay, travestis. Cette première soirée était une réussite qui en appelle d’autres. Toutes mes félicitations à Maîtresse Julia, Eons Whips et Klélia 666 pour tous les efforts fournis pour mener à bien ce beau projet. Et tous mes vœux pour le futur de l’Oasis de Kléonia.