Là où le cuir siffle et la main claque, la littérature frémit. Et c’est dans cet espace brûlant qu’intervient l’Anthologie de la fessée et de la flagellation d’Alexandre Dupouy, éditée par La Musardine. Ce n’est pas un livre. C’est un voyage dans les tréfonds érotiques de la langue française, là où la douleur se fait caresse, et la punition, poésie.
En tant que dominatrice professionnelle, je sais que chaque geste porte une mémoire. Chaque fessée résonne d’un écho ancien. Dupouy, historien de l’érotisme, exhume ici les plus beaux textes consacrés à cet art ancestral : la correction choisie, le plaisir tendu, la jouissance rythmée par le claquement.
Un florilège de désirs disciplinaires
Cette anthologie ne se contente pas de compiler. Elle orchestre. Dupouy sélectionne avec finesse des extraits rares, souvent oubliés, toujours puissants. Des textes du XIXe siècle, des perles du libertinage, des fragments anonymes, tous réunis pour rendre hommage à deux piliers du BDSM : la fessée et la flagellation.
Chaque auteur, chaque récit, chaque description ajoute une pierre à l’édifice de cette pratique codifiée. On y sent la chaleur de la paume sur la peau nue, la tension de l’attente, la musique cruelle du martinet. Ce livre est un recueil de frissons littéraires, une bibliothèque du plaisir sévère.
Fessée, flagellation : une tradition sensuelle
Il est bon de rappeler que la fessée n’est pas une invention moderne. Elle traverse les siècles, habite les salons privés, les écoles imaginaires, les alcôves secrètes. Dupouy le rappelle avec intelligence : il y a une dimension culturelle, presque sacrée, dans cet acte si souvent caricaturé.
Flageller, fesser… ce sont des verbes du corps et de l’esprit. Des rituels qui nécessitent confiance, écoute, et maîtrise. L’Anthologie de la fessée et de la flagellation en restitue la noblesse. Elle replace le geste dans un contexte littéraire et historique, loin des images vulgaires, au plus proche du désir structuré.
Un livre à acquérir sur le site de La Musardine
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