Aller au contenu

Interview

Sardax, artiste fétichiste

Voici une plongée dans l’univers unique d’un artiste qui a passé près de 30 ans à façonner ses visions les plus folles. Avec des souvenirs marquants, des réflexions franches sur l’art et une vie paisible loin des projecteurs, cette interview dévoile un créateur authentique. Entre créations audacieuses, exploration de fantasmes et réalités parfois terre-à-terre du métier, il nous ouvre les portes de son atelier mental, là où chaque œuvre prend racine et chaque projet respire une passion sincère.

L'interview

La version anglaise et la version française

1 – In a career of almost 30 years what highlights would you like to remember ?

There have been a few peaks in terms of fantasy art -my “Shanghai Bizarre” series, “Gwendolyn’s revenge”, etc. and many, many portraits for the last 10 years but if I made anything well, it was my own version of “Venus in Furs”, in which I invested an inordinate amount of time, even translating the book myself. It took a lot of effort to get the look and atmosphere just right. It is still on sale and details can be found on my blog.

2 – Do you have a femdom lifestyle, such as a mistress or relationship with a dominant ?

Actually no. My life outside of painting would seem rather dull to others (but very pleasant to me). I take enjoyment in my art as a craft, reading books and listening to music in a quiet domestic setting (bored yet?). Being able to draw all my fantasies and earn a living for me has always short-circuited any desire to enact anything in real life. I realise they are all fantasies so have no interest in any ‘femdom supremacy’, FLR or matriarchal philosophy . Moreover I don’t believe that fantasy needs to be enacted in real life to have any validity.

3 – What are you planning these days ? A book, maybe ?

I would like to make more fantasy art, rather than just portraiture. I still have lots of ideas I’d like to shape into fully-formed artwork.

A book would be lovely to see and to hold, and I’m sure there is more than enough work to fill it. However because what I draw is a niche interest and so low sales, it is not the sort of book one could pitch to a mainstream publisher. I would not self-publish though, as the energy involved in getting the work printed, marketing and fulfilling orders personally is now beyond me. (see my Venus in Furs blog-post for the joys of self publishing). Retirement is near , and there is a definite sense of winding down.

Traduction française :

1 – Dans une carrière de près de 30 ans, quels moments marquants aimerais-tu retenir ?

Il y a eu quelques sommets en matière d’art fantastique : ma série Shanghai Bizarre, La revanche de Gwendolyn, etc., et de très nombreux portraits au cours des 10 dernières années. Mais si j’ai vraiment bien fait quelque chose, c’est ma propre version de La Vénus à la fourrure. J’y ai investi un temps démesuré, allant jusqu’à traduire moi-même le livre. J’ai vraiment travaillé pour obtenir le look et l’ambiance parfaits. Cette œuvre est toujours en vente, et tu peux trouver plus de détails sur mon blog.

2 – Tu as un mode de vie « femdom » ? Une maîtresse ou une relation avec une dominante ?

Pas du tout. Ma vie en dehors de la peinture semblerait probablement très banale aux yeux des autres (mais elle me plaît beaucoup). Je prends plaisir à pratiquer mon art comme un métier, à lire des livres et à écouter de la musique dans un cadre domestique tranquille (tu t’ennuies déjà ?). Le fait de pouvoir dessiner toutes mes fantaisies et en vivre a toujours court-circuité toute envie de les concrétiser dans la vie réelle. Je sais que ce ne sont que des fantasmes, et je n’ai aucun intérêt pour la “suprématie femdom”, les relations dominées par les femmes (FLR), ou les philosophies matriarcales. D’ailleurs, je ne pense pas qu’un fantasme doive être réalisé pour avoir de la valeur.

3 – Quels sont tes projets en ce moment ? Un livre, peut-être ?

J’aimerais faire plus d’art fantastique, au lieu de me limiter au portrait. J’ai encore plein d’idées que j’aimerais transformer en œuvres pleinement abouties.

Un livre, ce serait merveilleux à voir et à tenir entre les mains, et je suis sûr que j’ai plus qu’assez de matériel pour en remplir un. Mais, comme ce que je dessine relève d’un intérêt très niche et se vend peu, ce n’est pas le genre de livre que je pourrais proposer à un éditeur traditionnel. Par contre, je ne me vois pas m’autoéditer. L’énergie nécessaire pour imprimer l’ouvrage, le commercialiser et gérer les commandes moi-même est au-delà de mes capacités aujourd’hui (cf. mon article de blog sur La Vénus à la fourrure et les joies de l’autoédition). La retraite approche, et j’ai bien l’impression de lever le pied progressivement.