Synopsis
Inspiré du roman de Judith Rossner, À la recherche de Mr. Goodbar suit le parcours de Theresa Dunn (Diane Keaton), une jeune enseignante new-yorkaise. Traumatisée par une scoliose qui a nécessité une opération lourde durant son adolescence, Theresa vit un conflit intérieur entre son éducation catholique stricte et son désir d’émancipation sexuelle.
La journée, elle est une enseignante dévouée pour des enfants sourds, mais la nuit, elle explore la vie nocturne de la ville, fréquentant les bars et s’adonnant à des aventures sexuelles d’un soir. Sa quête d’affirmation de soi et de liberté sexuelle l’amène à rencontrer divers hommes, dont Tony (Richard Gere), un jeune homme dominateur et volage, et James (William Atherton), un prétendant plus traditionnel. La recherche de sensations fortes de Theresa prend progressivement un tournant dangereux, culminant dans une issue tragique.
Commentaires
À la recherche de Mr. Goodbar aborde des thématiques proches du BDSM — la soumission, le contrôle, le désir transgressif — mais dans un cadre marqué par la souffrance psychologique, l’autodestruction et la violence non consensuelle. Le film est davantage une exploration des dangers d’une quête d’identité mal dirigée et d’un désir d’abandon incontrôlé.
Theresa oscille constamment entre la maîtrise de son apparence en journée et l’abandon à ses pulsions nocturnes. Son comportement autodestructeur peut être interprété comme une forme de soumission à des pulsions incontrôlées ou à un besoin inconscient de se punir.
Tony incarne une figure de virilité brute et légèrement dominatrice. Leur relation, marquée par une attraction conflictuelle, comporte des éléments de jeu de pouvoir. Theresa est attirée par la domination implicite de Tony, même si celle-ci n’est pas présentée sous un angle consensuel ou ritualisé. Theresa cherche des expériences de plus en plus risquées, explorant des rencontres où la violence et le contrôle jouent un rôle ambigu. Ces moments traduisent une volonté de s’abandonner à des forces incontrôlables.
Le plaisir et le danger s’entremêlent, ce qui rappelle certains aspects du BDSM où la douleur, la peur et l’excitation peuvent se confondre. Mais ces éléments ne sont pas mis en scène dans une dynamique consensuelle et sécurisée, ce qui amplifie le caractère dramatique du récit. Le film culmine sur une scène de violence sexuelle et de meurtre, marquant l’échec total de la quête d’émancipation de Theresa, avec une perte totale de contrôle et l’abandon à une violence incontrôlable.