Synopsis
Joanna (Terri Hall), une jeune femme séduisante et indépendante, rencontre dans un restaurant un homme charismatique, riche et mystérieux, Jason (Jaimie Gillis). Il l’emmène dans son manoir isolé, où il exerce une autorité totale sur son domaine et ses habitants. Gina, une autre femme soumise, habite avec lui, habillée en soubrette. Joanna dit à Jason qu’elle l’aime, il lui répond qu’il ne l’aimera jamais mais lui propose une vie de soumission. Il commence par lui faire relever sa jupe et la sodomiser brutalement, penchée sur une table. Puis il regarde Joanna et un autre danseur danser en string sur le concerto d’Albinoni.
Joanna accepte progressivement de céder aux désirs de Jason et de se soumettre à ses fantasmes sexuels de domination. Elle sert le café aux trois invités de Jason habillée en geisha, après quoi elle se déshabille et se donne aux trois hommes sous le regard impassible de Jason. Elle dit à Jason qu’elle a envie de lui, et il lui promet de venir dans sa chambre. Mais le soir il envoie son valet Griffin pour le remplacer. D’abord déçue, Joanna accepte de faire l’amour avec le valet, en s’imaginant avec Jason.
Sous son influence, Joanna traverse une transformation psychologique profonde, s’abandonnant à des pratiques BDSM extrêmes où Jason incarne le rôle du dominant absolu, contrôlant totalement ses actions, son corps, et même ses pensées. Les rituels de domination de Jason incluent à la fois des aspects physiques et émotionnels, jouant avec les notions de douleur, de plaisir, et de contrôle.
Plus tard, elle est attachée dans une salle aux multiples miroirs tandis que Jason la frappe avec une badine. Sur l’ordre de Jason, Gina qui a assisté à la scène la pénètre avec la pointe de la badine, puis la soigne tendrement avant de faire l’amour avec elle. Jason la promène avec une chaîne autour du cou avant de l’obliger à faire une fellation sur lui et sur plusieurs autres hommes.
Jason est en fait gravement malade, et il confie à Griffin qu’il souhaite demander à Joanna, « quelqu’un qui l’aime vraiment », de le tuer. Griffin le masse alors tendrement et lui fait une fellation. Puis Griffin rase le pubis de Joanna et coupe ses cheveux. Joanna reçoit la lettre de Jason où il raconte toute l’histoire et lui demande de le tuer. Elle ouvre le coffre qui contient un pistolet chargé, le dirige contre elle, mais Jason oriente l’arme vers lui et elle tire. A Griffin qui survient alors, elle dit que c’était un accident et que le dîner sera servi à l’heure habituelle.
Commentaires
« The Story of Joanna » est à la fois un film érotique et une réflexion sur la psyché humaine dans le cadre du BDSM. Ce film, inspiré par le roman « Histoire d’O » de Pauline Réage, explore de manière non voilée les limites de la soumission sexuelle. Ce n’est pas seulement un récit érotique, mais une analyse des dynamiques de pouvoir dans une relation extrême.
Esthétique et cinématographie : contrairement à de nombreux films pour adultes de l’époque, Gerard Damiano adopte un style cinématographique plus soigné avec une mise en scène élégante et des dialogues élaborés. Le manoir sombre et isolé renforce le sentiment de claustration et de contrôle.
Le film s’intéresse aux désirs humains de contrôle et de soumission, et à la manière dont ces pulsions se manifestent à travers la sexualité. La transformation de Joanna, de femme indépendante à esclave sexuelle, questionne les notions de libre-arbitre, de consentement, et de dépendance émotionnelle dans les relations de pouvoir.
A sa sortie, « The Story of Joanna » a été controversé, tant pour ses scènes explicites que pour son approche psychologique du BDSM. Bien que le film ait été classé dans la catégorie des films pour adultes, il a été noté pour ses ambitions narratives et est souvent cité comme une œuvre importante dans le cinéma érotique de l’époque.
Les pratiques sadomasochistes sont centrales à la relation entre Jason et Joanna, et sont dépeintes avec une intensité émotionnelle et physique qui explore la dynamique de pouvoir et de soumission :
Bondage : Jason impose à Joanna une forme de contrôle physique par l’utilisation de liens, limitant ses mouvements et renforçant sa position de dominée. Les scènes de bondage soulignent la soumission totale de Joanna, à la fois en termes physiques et psychologiques.
Discipline et Punition : Jason utilise la discipline pour affirmer son autorité. Joanna est punie pour diverses raisons (non explicitées) à travers des actes physiques tels que la badine, qui symbolisent à la fois une forme de punition et d’humiliation.
Fétichisme : le film inclut des éléments de fétichisme, où l’accent est mis sur certains objets ou pratiques spécifiques, notamment les vêtements et les accessoires associés au BDSM (comme le collier, les chaînes, les cordes, etc.), qui deviennent des symboles de la soumission de Joanna.
Domination psychologique : l’un des aspects les plus importants du film est la domination mentale exercée par Jason sur Joanna. Il ne s’agit pas uniquement de douleur physique, mais aussi de contrôle psychologique profond, où Jason manipule les pensées et les émotions de Joanna pour renforcer sa soumission.
Humiliation : Jason soumet Joanna à diverses formes d’humiliation, la rendant vulnérable et brisant ses barrières émotionnelles, ce qui la pousse à accepter son rôle de soumise. Cette humiliation est à la fois verbale et physique, dans le cadre des rituels et pratiques qu’il impose.
Ces pratiques sont représentées dans le cadre d’une relation de domination/soumission stricte, où Jason a le contrôle total et Joanna est en quête de sa propre place dans cet univers de servitude. Le film met en avant la complexité des désirs liés au BDSM, jouant avec les notions de pouvoir, de consentement et de plaisir dans la douleur.