Pieds nus – Michael Kleeberg
Il avance sans armure, le héros de Pieds nus. Juste sa peau, ses doutes, ses désirs. Kleeberg signe ici un roman de l’errance douce, où chaque pas raconte ce qu’on perd en quittant, ce qu’on cherche en fuyant.
L’Allemagne est là, discrète, en filigrane. Mais ce sont les silences entre les phrases, les gestes retenus, les regards perdus qui font la vraie géographie du livre. On y marche à côté de soi-même, pieds nus sur un sol qui parfois brûle, parfois apaise.
La langue est fluide, épurée. Rien de trop, jamais. Juste assez pour qu’on sente battre un cœur, fragile et digne. Pieds nus n’est pas un cri. C’est un souffle. Mais il reste, longtemps, après avoir refermé le livre.
Un roman pour ceux qui savent que l’on avance plus loin quand on ne porte rien.