La fermeture – Alphonse Boudard
La taule, il la connaît. Mais chez Boudard, l’ombre des barreaux n’étouffe pas : elle éclaire. La fermeture, c’est la chronique de l’enfermement à la française, celle des petites peines et des grandes gueules, des clopes échangées contre des aveux, des silences plus lourds qu’un verdict.
Ici, les cellules sentent la sueur, la peur, le café froid. Les matons sont las, les détenus plus vivants qu’on ne l’imagine. Avec son argot gouailleur, Boudard sculpte l’humanité même dans les coins les plus pourris. Pas de morale, mais des regards. Pas de leçon, mais des éclats de vérité.
Dans cette fermeture-là, on enferme des corps mais on libère des mots. Chaque phrase cogne, chaque chapitre grince. C’est brut, c’est beau, c’est Boudard.
À lire pour comprendre ce qu’on fait d’un homme quand on le prive d’air – mais pas de voix.